- harcèlement
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• 1632; de harceler♦ Action de harceler (en actes ou en paroles). Guerre de harcèlement. ⇒ guérilla. Tir de harcèlement.♢ Harcèlement sexuel (de la part d'un supérieur hiérarchique). « La version moderne du droit de cuissage, que la loi reconnaît sous la rubrique “harcèlement sexuel”, est le délit le moins puni de France » (Le Nouvel Observateur, 1989). — (1998) Harcèlement moral : conduite abusive (humiliations, menaces...) exercée de manière insidieuse et répétée par une personne sur une autre, pour la déstabiliser.harcèlementn. m. Action de harceler. Tir de harcèlement.|| Loc. Harcèlement sexuel: invite amoureuse insistante et répétée, pratiquée par un supérieur hiérarchique.⇒HARCÈLEMENT, subst. masc.Action de harceler.A. — [Correspond à harceler A] Poursuite incessante qui fait subir des désagréments physiques. Le harcèlement constant des moustiques et des tsé-tsé nous fait abandonner Liranga sans regrets (GIDE, Voy. Congo, 1927, p. 708).— ART MILIT. Harcèlement de l'ennemi; tactique de harcèlement. De plus en plus mal inspiré, Kourbouqa, au lieu de recourir à l'habituelle tactique turque de harcèlement par un tourbillonnement d'archers à cheval, attendit la charge massive des chevaliers bardés de fer qui écrasa tout (GROUSSET, Croisades, 1939, p. 39).♦ Guerre de harcèlement. Guerre dont la tactique est d'épuiser l'ennemi en d'incessantes attaques. Synon. guérilla. Faute d'avoir ainsi pratiqué le détail de la guerre, et de cette guerre légère de harcèlement et d'escarmouches, bien des officiers-généraux, quoique braves, se trouvent ensuite fort embarrassés quand ils commandent des corps détachés dans le voisinage d'une armée ennemie (SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t. 13, 1851-62, p. 47).♦ Tir de harcèlement. Tir incessant destiné à ne laisser aucun répit à l'ennemi. Nous allions opérer un tir de harcèlement sur les objectifs allemands invisibles, situés au-delà des hauteurs du nord (ARNOUX, Roy. ombres, 1954, p. 43).B. — [Correspond à harceler B] Il y a tout un public et un ordre d'esprits sur lesquels cet ingénieux harcèlement n'a jamais de prise (SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t. 9, 1851-62, p. 372). Je n'insiste pas sur les esprits supérieurs, ou se croyant supérieurs, qui échafaudent, sur les reviviscences et les harcèlements de leur moi, des théories compliquées et transcendantes (L. DAUDET, Hérédo, 1916, p. 72). V. corrida A ex. de Mauriac.Prononc. : [
] init. aspirée. Étymol. et Hist. 1632 (MONET, Parall. ds GDF. Compl.). Dér. de harceler; suff. -(e)ment1.
harcèlement ['aʀsɛlmɑ̃] n. m.ÉTYM. 1632; de harceler.❖♦ Littéraire ou style soutenu.1 Action de harceler (en actes ou en paroles). || Guerre de harcèlement. ⇒ Guérilla. || Tir de harcèlement. ⇒ Tir.0 Tous les petits « harcèlements » dont notre enfance politique se fait encore une gloire.2 Le fait de harceler (psychologiquement). — (Calque de l'angl. sexual harassment). || Harcèlement sexuel, le fait de harceler qqn pour avoir des relations sexuelles avec elle ou lui (notamment de la part d'un supérieur hiérarchique). — Harcèlement moral. || « Le Harcèlement moral : la violence perverse au quotidien », ouvrage de M.-F. Hirigoyen (1998). || Harcèlement moral comme cause de divorce. || Harcèlement moral au travail. || Harcèlement professionnel.
Encyclopédie Universelle. 2012.